Zen
- Chan - Dhyana
Le Zen en
entreprise
Le bon
fonctionnement d’une entreprise ne dépend-il pas aussi de la capacité de ses
collaborateurs, de rester calme dans les moments critiques ?
Lorsqu’un
problème survient, le réflexe de réagir spontanément est-il toujours le bon sens
?
Ne vaut-il pas
mieux parfois de s’arrêter quelques secondes avant de prendre une décision ?
Le fondement du
Zen, c’est la capacité de s’arrêter, de se repositionner de façon correcte dans
l’espace et c’est cela qui détermine la vraie puissance.
La posture immobile
L’immobilisation
dans une posture de méditation correcte, est un vecteur de puissance et de
pouvoir. Il suffit de s’assoir avec le dos droit et de s’immobiliser pour que le
corps se soigne tout seul. Une séance d’un quart d’heure est suffisante pour
transformer sa vie.
La transe
L’état de transe
en posture de médiation n’est pas accessible aux adultes. Les enfants de moins
de six ans sont capables d’être en transe et il y aurait peut-être quelques
sages en Orient qui y parviennent, mais pour qu’un adulte soit ainsi en état
cérébral delta – qui est le rythme du sommeil profond, cela voudrait dire qu’il
aurait des lésions cérébrales et qu’il ne pourrait se trouver que dans un
hôpital psychiatrique.
La transe est
possible lorsque nous sommes en mouvement et que nous faisons de la danse, de la
musique ou une autre activité, sans apport cérébral. Lorsque nous nous asseyons
pour méditer, nous pouvons arriver au seuil de la transe, en onde thêta, qui est
le rythme cérébral du rêve. Cela demande une grande capacité de concentration
qui doit d’abord être nourrie par une œuvre d’introspection précédée par un
apport d’énergie suffisante pour que la personne ne s’endorme pas, ou ne se
perde pas dans ses pensées.
La première étape
est la posture assise, qui ne doit pas faire souffrir le méditant. Le dos doit
être droit, sans appui et la respiration libre. Ensuite il y a l’étape
d’introspection qui consiste à retourner les cinq sens vers l’intérieur. A
partir de là on développe un point de concentration et c’est là que l’on entre
en méditation.
Au début, on
commence avec des séances de cinq minutes, puis on augmente petit-à-petit. Le
maximum se situe entre quinze et vingt minutes par séances journalières. Pour
arriver à quinze minutes de méditation quotidienne, cela peut prendre quinze ans
de pratique régulière. Il vaut mieux ne pas forcer et laisser venir l’expérience
de façon progressive.
Après dix, quinze
ou vingt ans de pratique, il se peut que le cerveau fasse des petits sauts dans
l’onde delta. Là il ne s’agit pas de lésions, mais d’une transmutation des
cellules jusqu’aux particules atomiques dans un processus lent et naturel.
L’assise en méditation est une alchimie interne qui favorise la bioélectricité
et donc la scission des atomes. Cela ne peut pas se faire en cours accéléré, car
ce serait dangereux. Il faut de la patience et de la persévérance pour modifier
sa structure interne, au point de pouvoir faire ce saut dans le vide.
L’expérience du
vide est une véritable pratique mystique que très peu de personnes connaissent.
Dans cet état, le temps et l’espace deviennent relatifs au point que l’on peut
vivre une expérience d’une heure en une minute. C’est assez déroutant et c’est
pour cela que notre structure biochimique est bien faite avec des gardes fous.
J’ai fait
l’expérience d’inviter de très jeunes enfants à s’assoir en méditation avec moi.
Après une à deux minutes, ces enfants atteignaient déjà des profondeurs de
conscience que nous ne pouvons pas imaginer. Ces expériences étaient sans doute
fréquentes lorsque nous étions petit, mais depuis l’éducation linguistique,
cette acuité subtile et non verbale s’est effacée de notre conscience et notre
cerveau s’est construit de manière à ne plus pouvoir transcender le temps et
l’espace.
Programme pour
entreprise
La méditation
guidée consiste à faire assoir les personnes face à un mur. Lorsque la position
est correctement dressée, on commence par faire des respirations abdominales,
lentes et profondes. Ensuite on commence à se concentrer sur la pointe du nez et
sur l’odorat de son propre corps. On sublime cet odorat en visualisant l’odeur
du pain, puis de l’encens de santal ou le parfum de fleur. Ensuite on fait cette
introspection avec tous les autres sens : écouter, voir, toucher, goûter et
enfin ressentir le sixième sens physique qui est les "papillons dans le ventre".
Le travail de concentration qui suit, consiste à visualiser un point qui peut
être un point d’acupuncture sous le nombril ou alors fixer le mur blanc en face
de soi. La méditation peut alors commencer avec un petit coup de gong et elle
finira aussi avec ce son. Après la séance on s’étire, on se lève, on marche et
on garde le silence pendant plusieurs minutes. On croise les regards de ses
collègues et on garde encore le silence.
Cette expérience
aura pour avantage de développer la communication non verbale et bien entendu
une meilleure harmonie entre les personnes.
Tél. 079 456 75
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