Saolim Kun - Shaolin Quan 少林拳
Index articles
La posture de garde
La garde des arts martiaux n’est pas la même
que celle des pratiquants de sports de combats.
La véritable posture (vide) de garde du
combat des arts martiaux traditionnels est décontractée, droite, sans faire de
garde comme à la boxe, car à distance il vaut mieux ne pas montrer d’intention.
Cette impression de refuser le combat et même de monter une certaine
vulnérabilité sera un avantage, car dès que l’adversaire pénètrera dans notre
bulle, l’énergie qui circulera en retour le foudroiera en un instant. Ceci est
valable jusqu’à la distance de contact, c’est-à-dire qu’il faut pour cela rester
à distance.
 Le bassin est légèrement
basculé vers l’avant pour effacer la cambrure et les reins sont relaxés. On fait
fondre la poitrine en arrondissant légèrement le dos et en relâchant les
épaules. Le menton est légèrement rentré et le sommet de la tête pousse vers le
haut. Les épaules, la nuque et le haut du dos sont complètement relâchés. Les
bras sont légèrement écartés pour laisser passer l’air sous les aisselles. Le
regard est au loin, à l’infini. La respiration est abdominale, silencieuse et
profonde. Le corps peut être comparé
à un ordinateur qui transmet des données à plus ou moins au débit. Notre disque
dur ou mémoire est dans l’intestin (dantien inférieur), chaque fois que nous
exécutons des mouvements de combat à l’entraînement, le corps les stocke dans
cette zone pour en faire une base de données instinctive. Cet endroit appelé
deuxième cerveau et relié à la glande pinéale par la moelle épinière. Ainsi
lorsque la personne est en observation ou en garde, les données instinctives des
mouvements sont envoyées par la mémoire située dans l’intestin vers le cerveau,
qui va lui, commander les mouvements au corps. Le mental n’a pas sa place ici,
car il est limité dans son espace restreint ; bien que sa vitesse presque
infinie lui permette de devancer le Qi, il sert ici à diriger la posture
justement et à guider les émotions.
La seule chose à faire alors, est de corriger la posture afin que le débit
puisse permettre à la base de donnée d’afficher rapidement les informations
précises quand à l’application martiale.
Il est possible de réfléchir à une stratégie
d’attaque et à la gestion d’un combat de compétition, mais en pleine action on
n’a jamais le temps de méditer. La
posture de garde correcte est comme une connexion web à au haut débit. La
vitesse du Qi est comparable à celle du réseau (environ 0,4 fois la vitesse de
la lumière), et elle ne change pas, c’est la quantité de données qui varie et
qui donne la vitesse d’exécution. C’est donc pour cela qu’il faut répéter des
milliers de fois les mêmes mouvements en les perfectionnant sans cesse, car
c’est ainsi qu’ils deviennent une véritable mémoire du corps. Et quand il le
faudra, le corps ira chercher les informations précises dont il aura besoin.
La posture de garde sert à augmenter le débit
de l’énergie qui permettra de commander au corps les meilleurs mouvements à
faire. Dans les sports de combat, la
garde est haute (généralement, les mains près du visage), car l’adversaire est
très proche et surtout le combat est déjà engagé. Dans l’art martial
traditionnel on refuse le combat en restant à distance, pour ne donner qu’un
seul coup fatal dès que l’adversaire entre dans notre sphère. Cette attitude ou
façon de faire, fait qu’on ne craint plus la force physique ou l’endurance de
l’adversaire, car la puissance du Qi est bien plus grande.
L’exécution correcte des mouvements durant
l’entraînement est très importante, car le corps les enregistre comme étant
juste. La lenteur extrême est
requise pour imprimer les applications dans l’inconscient. Si on veut avoir des
attaques très rapides, on doit pouvoir les faire très lentement. Plus on
travaillera lentement, plus l’énergie sera foudroyante lors de l’application.
La posture de garde est aussi utilisée en
Taiji quan, c’est le Wuji (vide) et en Qi gong, c’est l’arbre. L’énergie vitale
peut donner une sensation d’apesanteur, de picotement, de la chaleur et même de
l’engourdissement. A l’extrême on peut ressentir des frissons ou des
tremblement. L’habitude d’accueillir le Qi est comme la transformation d’un
réseau électrique d’une maison, qui permet d’utiliser plus de courant. Donc avec
le Qi, on ne pète moins souvent les plombs.
Le Qi vient du ciel (vent, chaleur, feu,
humidité, sécheresse et froid) et de la terre (bois, feu, terre, métal et eau).
Le Qi du ciel est plutôt absorbé par la respiration et le Qi de la terre par la
nourriture. Manger et respirer c’est le Qi humain.
Saolim Yverdon-les-Bains &
Ste-Croix -
079 456 75 14 |